“Upload” rend hommage au graphisme romand

À Plan-les-Ouates, une biennale dédiée à la fillière a vu le jour. De la typographie à l’identité visuelle en passant par des mises en page.

«Dépenser sans fin ; des pensées sans fin». C’est une publicité que l’on voit dans la rue ou sur les écrans. Ici, elle est exposée telle une œuvre. Tout comme ces affiches de festival ou ces polices de caractère. 

À la biennale du graphisme à Plan-Les-Ouates, une trentaine de travaux locaux sont présentés. Au même titre que le chocolat ou le fromage, le design est bel et bien une spécialité helvétique. «Dans les années 60, il y avait déjà une grande créativité et un essor international. L’épicentre du graphisme suisse était d’abord à Bâle et à Zurich, puis s’est répandu, indique Carine Delorme, responsable du service culturel. Il y a un grand ancrage.» Pour la première fois en Romandie, une biennale dédiée à la filière a lieu. 

Une profession méconnue

En plus de l’exposition, des ateliers ont été organisés. Objectif, mettre la lumière sur ce savoir-faire, alors que l’intelligence artificielle prend une place de plus en plus grande. «On ne se rend pas compte qu’il y a un métier derrière et, une créativité artistique. Cela nous a paru important de le mettre en avant.»

Lors de l’inauguration, des prix ont été remis. C’est le cas par exemple de l’identité visuelle du Pavillon Sicli, conçue par l’agence genevoise Neo Neo. Carine Delorme relève que le résultat est un mix entre sobriété, modernité et reprise des éléments architecturaux du bâtiment. Mais au fait, à quoi reconnaît-on un beau design? «C’est un graphisme qui atteint sa cible», glisse-t-elle.

Des élèves de la Head ont signé l’affiche de cette première édition. À l’avenir, la biennale pourrait renforcer son aspect éducatif. Dans l’immédiat, l’exposition est à voir à la Ziplo jusqu’au 7 novembre.