Cessez-le-feu Cambodge-Thaïlande signé en présence de Trump
Le cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge a été signé à Kuala Lumpur, en présence de Donald Trump.
Photo: KEYSTONE/EPA/MOHD RASFAN / POOLDonald Trump a assisté dimanche à la signature d'un accord de cessez-le-feu entre le Cambodge et la Thaïlande, peu après son arrivée en Malaisie, première étape d'une tournée asiatique au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping.
L'accord a été signé à Kuala Lumpur par les Premiers ministres cambodgien Hun Manet et thaïlandais Anutin Charnvirakul, ainsi que par le président américain.
Ce dernier est en visite d'une journée dans la capitale malaisienne à l'occasion d'un sommet de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean). Il se rendra ensuite au Japon et en Corée du Sud.
Le Cambodge et la Thaïlande se sont affrontés à leur frontière durant cinq jours en juillet lors de combats menés par leurs troupes au sol, leur artillerie et leur aviation. Ils ont fait au moins 43 morts et provoqué l'évacuation de plus de 300.000 civils.
Le différend, ancien, porte sur le tracé de certaines parties de leur frontière.
Les deux pays d'Asie du Sud-Est avaient conclu un accord de cessez-le-feu fin juillet, à la suite notamment d'une intervention de Donald Trump.
En route pour la Malaisie, Donald Trump avait salué un 'Grand Accord de Paix' qu'il affirme avoir 'fièrement négocié' entre les deux pays.
Mais l'accord signé dimanche est présenté par la Malaisie, qui assure la présidence tournante de l'Asean et a joué un rôle important dans les négociations, comme un accord de cessez-le-feu - et non comme un accord de paix.
Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Mohamad Hasan, qui a suivi de près les discussions, a indiqué samedi que le nouvel accord portait sur la mise en place d'observateurs régionaux dans les zones frontalières disputées.
'Nous voulons qu'il n'y ait plus de violations du cessez-le-feu', a-t-il expliqué.
'Les deux pays doivent retirer leurs armes lourdes des zones concernées, et, dans un second temps, s'efforcer de déminer' le long de leur frontière, a-t-il souligné.
Des dizaines de Cambodgiens vivent toujours dans des camps de fortune après avoir été expulsés de villages frontaliers que la Thaïlande considère comme faisant partie de son territoire.
De son côté, la Thaïlande s'était dite prête à négocier avec le Cambodge, à condition qu'il retire ses armes lourdes des zones frontalières, démine ces territoires, sévisse davantage contre les réseaux d'escroquerie en ligne et déplace ses ressortissants hors des zones frontalières revendiquées par les autorités thaïlandaises.
/ATS