Genève

Insécurité: le PLR hausse le ton face au Canton

10.12.2025 20h10 Rédaction

Le PLR mobilise ses sections communales pour faire pression sur le canton. 13 sections s’allient pour demander des actions urgentes contre l’insécurité, comme une présence policière renforcée et de la vidéosurveillance. 

Les sections locales du PLR se mobilisent. Face à une hausse de 8,4% des infractions et à plusieurs épisodes récents de violences, elles interpellent simultanément les exécutifs de leurs communes. Objectif: pousser ces derniers à relayer l’alerte auprès du canton. À la manœuvre, Pierre Nicollier, président du PLR Genève.

«Il y a urgence», déplore-t-il. Il rappelle que des textes ont été déposés au Grand Conseil, mais «ne bougent pas», bloqués en commission ou en attente de réponses, notamment sur la cybersécurité. Selon lui, les retours des élus communaux confirment «un sentiment d’insécurité en croissance».

Un virage sécuritaire?

Si le parti interpelle les communes, c’est avant tout parce que la voie cantonale est jugée trop lente. «Le rythme du Grand Conseil n’est pas suffisamment rapide pour régler les problèmes», estime Pierre Nicollier. Un tiers des communes devraient ainsi déposer des motions d’ici janvier.

Le PLR formule trois demandes prioritaires: allouer davantage de ressources policières sur le terrain, la mise en place d’un cadre légal pour la reconnaissance automatisée des plaques de véhicules et l’extension du réseau de vidéosurveillance.

À ceux qui l’accusent de prôner un État sécuritaire, Pierre Nicollier nie: «Nous souhaitons une baisse des infractions pénales, qu’il n’y ait plus de home jacking et que la population puisse se promener en toute liberté.» Il rappelle que Genève reste le canton avec le plus haut taux d’infractions par habitant en Suisse, en hausse depuis trois ans. 

Le président du PLR salue au passage la candidature d’Olivier Jornot à sa réélection comme procureur général. Un soutien qu’il justifie en accusant son adversaire  de vouloir «sortir les gens de prison». Selon lui, la priorité doit être d’«être plus strict et de s’assurer que les délinquants ne viennent pas à Genève».