Genève

Rudi Berli succède à Nicolas Walder sous la coupole

20.10.2025 17h59 Julie Zaugg

Rudi Berli

Suite à l’élection de Nicolas Walder au Conseil d’Etat, son siège au Conseil national a été repourvu: le vert Rudi Berli représentera désormais Genève à Berne. Le Suisse-allemand souhaite porter les problématiques paysannes sous la coupole. 

Maraîcher de profession et bientôt conseiller national, Rudi Berli occupera dès le 1er décembre le siège laissé vacant par Nicolas Walder -ce dernier ne pouvant cumuler les mandats au gouvernement genevois et sous la coupole. Rudi Berli s'est dit «très soulagé que Nicolas Walder ait remporté ce siège, qui appartienait aux verts depuis une bonne vingtaine d'année et représente une sensibilité important de la population genevoise», et sur sa future casquette d'élu, il précise: «Je suis prêt pour une nouvelle aventure!» 

Actif auprès du syndicat Uniterre en plus de son métier, Rudi Berli souhaite rester dans des thématiques agricoles lorsqu'il sera au parlement. «Je défendrai l'agriculture et la production paysanne indigène à Berne. Le droit à l'alimentation saine et de qualité pour l'ensemble de la population, c'est le combat que je mène depuis longtemps auprès d'Uniterre, je l'emmènerai avec moi». 

Élu suisse en terres françaises

Peu après l'annonce de sa succession à Nicolas Walder à Berne, de premières piques tombent. Le lieu de domiciliation de Rudi Berli a fait des émules, notamment sur les réseaux sociaux. Il est en effet le premier député suisse vivant côté français, dans le pays de Gex en l’occurence, et cela n'a pas manqué d'étonner voire agacer certains élus ou observateurs de la vie politique. «Je ne comprends pas vraiment l'étonnement. Je viens de Suisse alémanique, je vis depuis très longtemps ici. Genève est un très petit canton, on a une frontière énorme avec la France...» Et de poursuivre «On a une chance de pouvoir travailler sur cette Europe des régions,(...) je défends vraiment une vision fédéraliste de cette Europe». 

Que dire à toutes celles et ceux qui fustigent le nom, l’existence même parfois, du Grand Genève? «La frontière est placée là de manière un peu artficielle. Je vis à Pougny, qui a une fanfare commune avec Chancy», expose le nouvel élu, pour montrer la porosité entre les deux lieux. «Je pense que ce territoire doit vivre mais être organisé de manière cohérente.»