Crise à la SPA: le vétérinaire cantonal ouvre une instruction
À la suite des témoignages publiés par Léman Bleu et la "Tribune de Genève" faisant état de négligences au refuge de Vailly, le vétérinaire cantonal a ouvert une instruction. Des auditions sont prévues la semaine prochaine.
La fin d'année ne sera pas de tout repos pour les responsables de la Société genevoise de protection des animaux (SGPA), désormais présidée par Henri Balladur qui siège également au conseil de fondation, mis en cause par plusieurs témoignages publiés au début du mois de décembre par Léman Bleu et la Tribune de Genève.
Deux ex-employés licenciés au début du mois avaient fait état de négligences répétées et d'un manque d'effectif au sein d'un refuge mal entretenu, avec des conséquences parfois gravissimes pour les animaux. La direction avait alors contesté tout manquement et fustigé une cabale organisée par des "revanchards", avant de licencier une troisième collaboratrice.
Signe que la situation n'est toujours pas apaisée, depuis le début de l'année, pas moins d'une quinzaine de collaborateurs ont quitté la SGPA, dont l'écrasante majorité à la suite d'un licenciement. Cela équivaut à un turnover dépassant les 100%, alors que le refuge annonce employer treize personnes.
Une première
Selon nos informations, le vétérinaire cantonal Michel Rérat a formellement ouvert une instruction pour tirer au clair cette affaire. Une situation encore inédite depuis la révélation par la Tribune de Genève des premiers dysfonctionnements début 2025.
Récemment, une visite inopinée du Service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) au sein du refuge de Vailly n'avait révélé "que" des médicaments périmés. Effectuée en l'absence du vétérinaire cantonal, cette inspection avait été jugée "peu sérieuse" par plusieurs témoins.
À la lumière de ce nouveau rebondissement, le message semble avoir été reçu 5 sur 5.